Le monde b'a pas besoin de petits revoltés mais de grands révolutionnaires
Nous sommes la six octobre 1789, à Versailles, siège du pouvoir absolu du roi de France, Louis XVI. Là se tient une assemblée des ministres, les conseillers du souverain, en la présence de ce dernier. L’atmosphère est tendue, voire électrique. En effet, depuis quelques mois, le peuple se soulève un peu partout dans le Royaume, et, quelques jours auparavant, la Bastille, prison et arsenal royal, est tombée aux mains des insurgés. Cependant, le roi minimise de beaucoup l’importance des évènements, appelant les insurgés : « les petits révoltés de Paris ». Soudain, on entend un grand bruit : des cris, des coups, un fracas de tous les diables résonne dans les couloirs du palais. Le roi se lève et, goguenard, demande à ses ministres : »Encore une émeute des révoltés ? ». Il s’entendit répondre, après quelques instant : » Ce n’est pas un émeute de quelques révoltés, sire. C’est une révolution ! N’ayant pas pu faire la différence entre révolté et révolutionnaire, le dernier des Bourbon perdra son trône, ses biens et finalement sa tête. Nous allons tenter ici de faire mieux que ce cher Louis et d’établir une différence claire entre ces deux concepts. Et de déterminer si l’un est plus lourd que l’autre, sur la balance de l’éthique, et si oui lequel. Nous allons essayer d’éclaircir l’adage : »Le monde n’a pas besoin de petits révoltés, mais de grands révolutionnaires ».
Tout d’abord, parlons de la révolte. Celle-ci naît d’un sentiment d’un refus par rapport à une situation que l’on juge inique. Elle dépend entièrement de l individu : Chacun se révolte contre quelque chose de différent de manière différente. C’est ce qui fait sa grande foru. Effectivement comme chaque homme s’insurge différemment contre des choses qui lui sont propres, chacun va s’inventer un monde, une société qu’il jugera idyllique : celui que l’esclavage révulse un monde ou tout homme est l’égale de son prochain ; à