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«Énorme» (Lloris), «extraordinaire» (Rami),.... Les adjectifs ne manquent pas au moment de qualifier la performance réalisée par Philippe Mexès. En Bosnie-Herzégovine, au mois de septembre, le défenseur de la Roma avait souligné la bonne prestation d'Adil Rami. Le Lillois s'en est souvenu, et lui a rendu la pareille dans les couloirs du Stade de France. «Il m'avait dit que sans moi, on aurait sans doute été dans le pétrin. Je peux dire exactement la même chose pour lui ce soir.» Face à Pato, Robinho & co, Mexès ne s'est pas contenté de bien défendre. Il a également soigné sa relance, et apporté le surnombre sur quelques phases offensives.
S'il ne s'est pas engouffré dans la brèche lorsqu'on lui a demandé s'il avait certainement disputé son meilleur match en Bleu, l'ancien Auxerrois a bien voulu parler de «match référence... au même titre que celui disputé en Bosnie». Pas du genre à tirer la couverture à lui, il refuse de dissocier sa prestation de celle de Rami, et plus généralement du comportement général du secteur défensif. «A la perte du ballon, on a été très discipliné», abonde Malouda. «On a senti un vrai bloc, une équipe qui ne voulait pas prendre de but», appuie Rami, qui a apprécié le renfort d'Alou Diarra et de Yann M'Vila dans le 4-2-3-1 concocté par Laurent Blanc. Chantier prioritaire du sélectionneur, la défense a enfin apporté des garanties pour l'avenir, même si Hugo Lloris estime qu'elle ne sera réellement «au point» qu'à l'Euro 2012. D'ici là, Mexès aura peut-être confirmé qu'il est bien le nouveau patron de la défense tricolore. «Non non, il n'y a pas de chef, répond l'intéressé. Ou plutôt si, il y en a quatre, les 4 défenseurs...». Laurent Blanc ne s'en plaindrait pas.
S'il a profité d'un "caviar" de Ménez pour inscrire son 12e but en sélection, Benzema a également brillé dans le jeu.
Ce matin, on voit partout dans les médias "Benzema",