Le moyen français
Scénario de structuration
Partie I:
Le moyen français (1:30)
Le Moyen français, qu’on appelle aussi le français de la Renaissance ou encore le français classique, est une variété historique de la langue parlée en France entre le milieu du XIV° et la fin du XVI° siècle. Deux faits importants illustrent l’importance accordée à la langue à partir de cette période. Il s’agit tout d’abord, de la signature de l’Ordonnance de Villers-Cotterêts par François 1er en 1539 et de la parution dix ans plus tard de Deffence et Illustration de la langue françoyse. J. Du Bellay, en 1549.
A propos de cette période (le milieu du XIV° et la fin du XVI° siècle), notons avec Nina Catach, qu’à partir de la fin du XIIIe siècle, la “langue du roi ”est mieux reconnue et devient une langue de prestige. Mais on peut dire que la France est, comme tous les autres pays d’Europe à cette époque, un pays bilingue (voir le site de l’Académie Française) : d’une part, la grande masse de la population parle la langue vulgaire (ou vernaculaire), qui est aussi celle des chefs-d’œuvre de la littérature ancienne (la Chanson de Roland, le Roman de la rose...) ; d’autre part, le latin est la langue de l’Église, des clercs, des savants, de l’enseignement, et c’est aussi l’idiome commun qui permet la communication entre des peuples aux dialectes plus ou moins bien individualisés.
Toujous d’après Catach, aux XIVe-XVe siècles, c'est la période des humanistes : sous l'influence de la Renaissance italienne, on assiste par rapport au latin à un renouvellement et un développement considérable du français. Sous l'effet de bouleversements majeurs (Guerre de Cent ans) et aussi d'évolutions internes, cette langue se transforme rapidement. Proche à l'origine de ses sœurs latines (espagnol, italien, portugais…) elle s'en éloigne. Son écriture garde les lettres muettes de l'époque précédente, qui ne sont plus prononcées. Les anciennes déclinaisons disparaissent,