Le mythe de phèdre
a. Le mythe
A l'origine, le nom « mythe » vient du grec muthos. Il s'oppose au logos qui désigne une parole raisonnée, un discours réfléchi, un savoir. Ainsi le mythe explique–t–il à sa manière ce que les hommes et la science ne peuvent expliquer logiquement.
Le mythe désigne un récit imaginaire qui met en scène les grands problèmes de la condition humaine, comme le mythe d'Antigone qui pose le problème entre les exigences d'une morale individuelle qui s'opposent aux lois sociales.
Le mythe a une portée universelle car son symbolisme le situe hors d'un espace–temps précis. « Tout mythe est un drame humain condensé. Et il peut servir de symbole pour une situation dramatique actuelle » (Bachelard). Il permet d'avoir une fonction d'apprentissage en montrant ce qu'il faut faire ou pas.
Le mythe se renouvelle selon les époques et les points de vue. Par exemple, les mythes d'Antigone ou d'Electre ont été réactualisés, réécrits par des écrivains du XXe siècle car ils répondent à la problématique d'un contexte historique d'avant la Seconde Guerre mondiale : faut–il ou non s'engager pour défendre la liberté et jusqu'à quel prix ?
b. Le personnage de Phèdre
Phèdre est un personnage que l'on rencontre dans la mythologie. Elle a épousé le célèbre Thésée, alors vieillissant. Elle tombe amoureuse de son beau–fils, Hippolyte et avoue, désespérée, son amour au jeune homme qui la repousse. Blessée, elle se donne la mort en calomniant la réputation du jeune homme auprès de son père. Thésée maudit et bannit son fils, qui en s'enfuyant connaît une fin tragique. Thésée reste seul, en proie aux remords et aux tourments.
2. Les existences littéraires de Phèdre dans l'antiquité
a. Euripide
Euripide est un dramaturge grec qui a écrit une pièce avec le personnage de Phèdre, Hippolyte.
Hippolyte est un bel athlète qui méprise les femmes et préfère les compagnons de chasse ; il refuse les faveurs de la déesse Aphrodite. Sa belle–mère Phèdre connaît une vive