Le mythe de Sisyphe expos
Intro :
Définition : l'expression « un travail de Sisyphe », qualifie une tâche interminable et ardue, qu'il faut toujours recommencer sans jamais en voir la fin ou l’aboutissement.
Le mythe de Sisyphe est le premier essai philosophique d’Albert Camus, publié en 1942. Il fait partie du « Cycle de l'absurde », dont nous parlerons en deuxième partie.
La notion d’absurde et le rapport entre l’absurde et le suicide forment le sujet de cet essai.
Une fois reconnu le divorce entre son désir raisonnable de compréhension et de bonheur et le silence du monde, l’homme peut-il juger que la vie vaut la peine d’être vécue? Telle est la question fondamentale de la philosophie.
Dans une première partie nous verrons le mythe de Sisyphe dans la mythologie grecque, puis nous nous intéresserons au cycle de l'absurde de Camus et enfin nous verrons son essai.
I) Le mythe de Sisyphe dans la mythologie grecque
Fils d’Aeolus (roi de Thessalonie) et d’Enarete, Sisyphus fut le fondateur mythique de Corinthe. Selon la tradition, il était habile et criminel; il volait et tuait des voyageurs. Il a trahi les dieux en révélant des secrets divins, et il a enchaîné le dieu de la mort, Thanatos, de façon à empêcher les morts d’atteindre les enfers.
Pour s'être rebellé contre la volonté des dieux en confiant leurs secrets aux humains, Sisyphe fut condamné par Hadès à pousser un énorme rocher jusqu'au sommet d'une montagne dans le royaume des morts. A peine ce but atteint, le rocher roulait jusqu'au pied du versant d'où Sisyphe devait le remonter.
Et donc, le procédé se répète pour l’éternité. Sa punition figurait sur bien des vases grecs. On le représente nu ou portant une fourrure sur les épaules, en train de rouler un rocher.
Pour les Grecs anciens, ce mythe rappelait aux mortels qu'une rébellion contre les dieux et leur implacable justice était une pure folie.
II) Le cycle de l'absurde
Le cycle de l'absurde est un terme utilisé par Albert Camus pour désigner une partie