le mythe de l'age d'or
L’âge d'or, référence à une époque idéale, a plusieurs sens dans le langage courant :
- Référence à un passé idéalisé, dans un trajet individuel ou dans l'histoire de l'humanité, où les difficultés du présent sont vécues comme la perte d'une pureté ou d'une intégrité primitive.
- Anticipation d'un avenir radieux largement utilisé par le discours religieux, politique et publicitaire.
- Sommet d'un art ou d'une civilisation dans une évaluation historique a posteriori. Le mythe de l’âge d’or est la période mythique des origines de l’humanité, qui représente un bonheur originel perdu où les hommes vivaient le bonheur le plus total dans une sorte de paradis terrestre. Cinq races se sont succédé depuis la naissance de l’humanité. Les hommes de l’âge d’or furent les premiers créés par les dieux, ils vivaient au temps où régnait Cronos. Tels des dieux, ils vivaient «le cœur libre des soucis, vivaient à l’écart et à l’abri des peines et des misères », toujours jeunes, ne connaissant ni la maladie, ni la vieillesse, la nature généreuse les dispensant du travail, et il y régnait la paix et la justice. C’était un temps d’innocence, d’abondance, voire de réplétion, de douceur, de paix et de bonheur ou le printemps était perpétuel, les champs produisaient sans culture. Ils passaient leurs temps à festoyer, loin de tous les maux, et lorsqu’ils venaient à mourir « ils semblaient succomber au sommeil ». Puis l’humanité selon un principe de décadence croissante va connaître une succession de « races d’homme ». Cette succession d'âges, correspondant à des races d'hommes successives, prend la forme d'une décadence et d'un éloignement progressif à la fois des dieux et de la valeur fondamentale qu'est la Justice. Pour beaucoup d’utopistes, en particulier au XIXe siècle, il faut inverser le sens du temps, en plaçant l’Âge d’Or, non plus au commencement, mais à la fin, comme le terme de l’histoire et du progrès. En fait, dans le mythe