Le mécanisme immunitaire
L'exemple de l'infection par le VIH montre que l'organisme est capable de détecter un élément étranger comme un virus et de déclencher des mécanismes de défense dans le but de l'éliminer. Le système immunitaire est en effet capable de faire la distinction entre les cellules et les molécules qui lui appartiennent (« soi ») et celles qui proviennent d'autres organismes (« non-soi »). Il est également capable de détecter et de détruire ses propres cellules quand elles sont transformées par un virus ou un processus cancéreux (« soi modifié »). Quels sont les processus immunitaires mis en jeu dans ces différentes situations ?
À l'occasion du premier contact avec un antigène donné, l'immunité innée mobilise immédiatement des cellules peu spécifiques, notamment des phagocytes.
Le système immunitaire des vertébrés est non seulement capable de reconnaître spécifiquement une infinité d'antigènes différents, mais peut aussi rapidement détecter les antigènes déjà rencontrés et développer contre eux une réponse spécifique intense en produisant des cellules et des molécules spécialisées. C'est l'immunité acquise.
1. Quelles sont les principales caractéristiques de l'immunité innée et de l'immunité acquise ?
• L'immunité innée met principalement en jeu des cellules qui circulent en permanence dans le sang et la lymphe, comme par exemple les granulocytes neutrophiles, les monocytes et les macrophages, équivalents tissulaires des monocytes. Ces cellules sont mobilisées et attirées dès qu'un élément étranger est détecté dans le milieu intérieur et sont capables de le faire disparaître par phagocytose, quels que soient les antigènes qu'il porte.
• L'immunité acquise, quant à elle, fait intervenir des molécules solubles, comme les anticorps, et des cellules, comme les lymphocytes T cytotoxiques. Les effecteurs de l'immunité acquise sont mobilisés plus progressivement parce qu'il n'existe au départ qu'un petit nombre de cellules immunocompétentes