Le naturalisme
Le naturalisme est un mouvement littéraire de la fin du Second Empire (1870), né de l’influence des sciences, de la médecine et des débuts de la psychiatrie.
Il s’agit d’une théorie suivant laquelle la littérature doit peindre les humains et la société en s’inspirant des méthodes utilisées dans les sciences naturelles : (observation sur le terrain, exactitude, refus de l’interprétation non fondée. Le romancier vérifie dans ses romans le rôle sociaux et biologiques des personnages principaux sur l’individu et le groupe.
La littérature se doit donc de dépeindre la nature et ses réalités sans recherche de valorisation esthétique. Le naturalisme renforce ainsi certains caractères du réalisme.
Par exemple, la série des " Rougon-Macquart " illustre la démarche naturaliste qui vise à expliquer les comportements sociaux par l’hérédité. Emile Zola (1840-1902) : principal théoricien de la doctrine naturaliste.
2° Le naturalisme dans Pot-Bouille.
Dans Pot-bouille la scène d’exposition permet de comprendre la façon dont Zola a mit en place sa doctrine naturaliste au sein de cette œuvre. Polémiste féroce, Zola recourt afin de dénoncer le grotesque et le ridicule de cette demeure bourgeoise a un procédé fort subtil : l’ironie. Dans cette scène de présentation, il s’agit, en effet de dire le contraire de ce qu’on veut faire comprendre et de laisser parler les faits et les lieux eux-mêmes. La stratégie consiste alors, non pas à en rajouter, mais à en retrancher. L’immeuble de la rue de Choiseul suggère un véritable décor de théâtre. Cet édifice tout neuf semble avoir été transporté là, comme on installe les éphémères architectures des expositions universelles. L’effet est au demeurant accentué par la riche et clinquante décoration de la maison, mais dont le luxe n’est qu’une parodie. Le vestibule et l’escalier sont d’un luxe violent " (l. 1), les couleurs sont pastel et de mauvais goût : " des panneaux " " blancs à