Le normal et le patho
La question du normal se pose car il y a de l’anormal qui résiste. Ce qui lui permet de dire que si il n’y avait pas d’anormal il n’y aurait que des lois et il n’y aurait pas de normes. (Lois différent de normes car la norme est relative)
« La qualité de pathologique est un import d’origine technique et d’origine subjective, il n’y a pas de pathologie objective. »
Une des thèses centrales c’est que le pathologique n’est pas le contraire de la norme, mais le contraire de la santé. Mais qu’est ce qu’entend CANGUILHEM par la santé. Ce terme exprime un rapport de l’humain à sa vie. « La santé c’est la vie dans le silence des organes » LERICHE
La maladie vient briser ce silence, cette évidence et ce rapport au corps qui n’était pas questionné jusque là puisqu’il n’était pas problématique.
La maladie doit d’abord être abordée du point du malade et de sa singularité.
La maladie pour lui est perçue comme une expérience vécue subjective, une expérimentation spontanée qui met en évidence les lois du normal en les grossissant.
Il va donc interroger la singularité de l’individu qui porte la maladie. Le comportement d’un patient qui a un diabète à l’égard de son rein ne sera pas le même qu’une personne saine -> la maladie n’affecte pas qu’une partie mais transforme l’ensemble de l’organisme qui constitue de fait une totalité.
« Être malade c’est vivre une autre vie »
La maladie se rapporte toujours à un individu singulier
« C’es bien parce qu’il y a des hommes qui se sentent malade qu’il y a une médecine et non pas parce qu’il y a des médecins que les hommes apprennent d’eux leur maladie. C’est la maladie qui nous révèle les fonctions normales au moment précis où elle en interdit l’exercice. »
Le vivant pour CANGUILHEM ne doit pas être appréhendé comme un simple mécanisme qui réagirait mécaniquement aux contraintes, il se définit par sa normativité, c’est-à- dire sa capacité à créer des normes qui l’individualisent. Vivre serait donc poser des