Le nucléaire et la corée du nord
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Les prémices [modifier]
En février 1990, des chercheurs japonais des universités nationales de la région de Tōkai ont annoncé avoir identifié le site de construction d'une centrale nucléaire à Yongbyon, à 90 kilomètres au nord-est de Pyongyang, sur une photographie prise en septembre 1989 depuis un satellite d'observation français du Centre national d'études spatiales.
En 1991, le gouvernement américain de George Herbert Walker Bush s'inquiétait des activités de ce complexe nucléaire nord-coréen qui abrite un réacteur à graphite qui contrevenaient aux dispositions du Traité de non-prolifération nucléaire. Les États-Unis stationnaient alors des armes nucléaires tactiques en Corée du Sud. Le Président entama les premiers pourparlers avec Pyongyang, et l'armement nucléaire américain fut retiré de Corée du Sud en décembre 1991 dans le cadre de la suppression globale des armes nucléaires tactiques [1].
Début 1993, la Corée du Nord déclara que les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique étaient aux ordres des services de renseignement américains et annonça son retrait du TNP et qualifia d'éventuelles sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies d'« actes de guerre ». La crise ainsi déclenchée par Kim Il-sung allait durer dix-huit mois et s'aggraver quand, en mai 1994, la Corée du Nord déchargea du réacteur de Yongbyon 8 000 barres de combustible irradié contenant assez de plutonium pour fabriquer cinq ou six bombes atomiques.
Fin juin 1994, le président des États-Unis Clinton était à deux doigts de déclarer la guerre à la Corée du Nord et dépécha l'ancien président Jimmy Carter à Pyongyang, où il s'entretint directement avec M. Kim Il-sung et obtint l'engagement d'un gel total du complexe de Yongbyon.[2]
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L'accord-cadre de 1994 [modifier]
En 1994, un