Le nègre de surinam

688 mots 3 pages
I – 1 : Le ton employé est dépouillé et le « nègre » est évoqué dans sa prostration « un nègre étendu par terre », comme condamné à végéter à même le sol. Puis son état physique est énoncé avec neutralité comme un constat : « il manquait ce pauvre homme … droite ». Aucun adjectif qui ne manifeste la pitié, mais la brutalité même du fait.

2 : La relation Maître / Esclave est pleinement affirmée : le rapport de soumission est fortement marqué dans « j'attends mon maître ». De plus, le nom-portrait « Vanderdendur » = « vendeur-dent-dure » accentue l'effet d'une autorité revendiquée et appliquée. Dans le langage prêté à l'esclave, le choix d'un style dépouillé fait particulièrement ressortir la brutalité des faits : « Quand nous travaillons … la jambe ». Les propositions sont courtes, comme les coups. Les verbes concrets ont une charge de violence ( « coupe » 2 fois, usage du présent indiquant une action habituelle, impersonnalité du « on » = relation déshumanisée, anonymat d'un tortionnaire dans visage ). L'absence d'adjectif souligne la simplicité, l'objectivité d'un constat. On trouve même une certaine ingénuité dans la cruauté : « comme l'usage », avec cette absence de pathétique. L'esclave présente les mauvais traitements comme des faits habituels et anodins.

3 : La simplification du réel accentue encore la rigueur des sévices : on passe directement du « nous attrape un doigt » à « on nous coupe la main » en économisant l'explication ( l'amputation pour éviter la gangrène ). Idem pour « on nous coupe la jambe » : on coupait le jarret des fuyards pour éviter la récidive sans trop nuire à leur rendement.

La soudaineté de la chute fait éclater l'inhumanité en soulignant la disproportion de l'effet par rapport à la cause : « c'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe ». La juxtaposition est insoutenable entre les membres coupés et la friandise qu'est le sucre.

II – 1 : Le choix de la première personne permet de conférer un registre pathétique

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