Le paraitre entretient-il vraiment des rapports avec l'être ?
On a souvent tendance à confondre être et paraître.
D'ailleurs, on entend parfois dire « ce pantalon me rend grosse » ou encore « cette chemise lui donne un air sérieux ». On peut paraître gros sans l'être. On peut ne pas être sérieux et vouloir que les autres nous voient autrement.
Alors le paraître entretient-il vraiment des rapports avec l'être ?
Pourquoi les gens recherchent plutôt le paraître ? L'habit fait-il le moine ?
Paraître, c'est « être » mais pour les autres. Le besoin d'être accepté par son environnement peut se retrouver vite plus intense et plus net que le besoin de s'accepter soi-même. Ainsi, pour "plaire aux autres", on reniera le "s'accepter soi-même".
Lorsqu'on en vient à se demander qui nous sommes, on cherche l'objectivité. Il va sans dire qu'on s'exclut immédiatement, et qu'on pense que "le regard extérieur" contient la vérité.
Être soi est un état d'être impliquant une bonne connaissance de soi en partant. Si je ne me connais pas vraiment, comment puis-je être moi ? Tant que je n'accède pas à cette connaissance, je me reconnaîtrai que par le regard des autres, comme c'est le cas depuis notre enfance ; les parents, la famille, l'école, l'environnement, la société nous ont tous projeté un regard de nous-mêmes que nous avons crû et avons fait nôtre.
Alors, ce n'est pas étonnant que nous n'agissions que par les autres, pour plaire, par peur.
Socrate disait : "Être homme de bien et ne pas chercher à le paraître, c'est le vrai chemin de la gloire." Beaucoup de gens ont peur simplement de se regarder, de se découvrir ; ils aiment mieux rester la tête dans le sable et s'identifier par ce que les autres leur projettent ; c'est moins menaçant, plus sécurisant.
Nombreuses sont les personnes qui se sentent emprisonnées dans leur vie. Pas libres de faire ce qu'elles veulent, les contraintes les emprisonnent. Les raisons de cette immobilité sont multiples : par simple manque de courage, par peur de devoir tout effacer