Le parapluie
demontrez
Developpement.
En somme, ce dernier est un plan à destination des femmes, et l’autre des hommes. La différence principale entre ces deux plans, ce n’est pas tant que l’un représente un visage et l’autre un corps qui en est dénué, c’est que celui où la caméra est fixé sur la balançoire ne contient pas de discours (par les dialogues et le montage) pour non seulement orienter, mais surplomber notre regard. Car après tout, le plan fixe « sous la jupe », sans les contrechamps montrant le canotier ni dialogues précédant et suivant, est lui aussi une étude du mouvement, inversée car ce n’est plus le fond qui est dissout par la vitesse, mais le corps. Même pour l’époque, il est plutôt innocent en lui-même, et la musique enjouée traduit à merveille cette exaltation de la sensation pure, dénuée de tout discours. Mais parce qu’il s’inscrit dans une continuité narrative et diégétique, il entre en dialogue avec les plans précédant et suivant et leur contenu, et crée ainsi un récit et un discours. Il perd sa pureté impressionniste, instants de lumière saisis, en étant contenu par le naturalisme.
Lorsque les deux canotiers observent Henriette sur la balançoire, ils semblent du fait du sur-cadrage regarder un tableau impressionniste, comme vous pouvez le voir ci-dessous s volets s’ouvrent, la citation est révélée, les rires des femmes surgissent et la musique apparaît elle-aussi, prolongeant le geste d’ouverture par un élan vers le bonheur, souligné par un très léger travelling avant. Mais au fur et à mesure de la séquence, ces figures impressionnistes, le canotiers, se dissocient de leur « monde de référence » pour être transportées dans un autre, celui du naturalisme. Cette dissociation est sensible diégétiquement par leur dialogue teinté de cynisme, qui contraste avec l’innocence joyeuse d’Henriette, et par l’utilisation du