Le passage des mathematiques en arabe aux mathematiques en français en algerie : difficultes et
AVANTAGES
RACHID BEBBOUCHI Page 528
LE PASSAGE DES MATHEMATIQUES EN ARABE AUX MATHEMATIQUES EN
FRANÇAIS EN ALGERIE : DIFFICULTES ET AVANTAGES.
RACHID BEBBOUCHI
Résumé. Depuis la fin des années 1970, l’enseignement des mathématiques au primaire, moyen et secondaire en Algérie se fait dans la langue nationale, à savoir l’arabe littéraire (à différencier de la langue maternelle qu’on appelle habituellement arabe dialectal et évidemment de la langue amazigh qui a cours dans certaines régions comme la Kabylie).
Par contre, dans la majorité des universités algériennes, la langue d’enseignement est restée ou redevenue le français.
Nous assistons alors à des difficultés didactiques d’adaptation de l’enfant à l’entrée de l’école primaire et de l’adulte à l’entrée de l’université. Quelles sont ces difficultés ? Sont-elles sources d’obstacles ?
Peut – on les surmonter ? Peut-on tout de même envisager des aspects positifs ?
Nous allons essayer par la suite de développer ces différents points.
Mots-clés. Langue d’enseignement, obstacles, terminologie
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1. Quelles difficultés au niveau du primaire, moyen et secondaire ?:
A l’entrée de l’école primaire et en l’absence encore importante de classes préscolaires, l’enfant ne connaît pratiquement pas d’autre langue que celle du foyer familial.
Nous n’avons pas suffisamment d’informations pour analyser le comportement des enfants issus d’un milieu totalement amazigh mais nous pouvons constater qu’il y a de grandes différences entre la langue amazigh et la langue arabe, ce qui devrait occasionner de profonds problèmes de compréhension.
Contentons – nous de considérer les enfants issus d’un milieu « arabophone », ce qui doit constituer une grande proportion de la population algérienne.
1.1 Une première difficulté, et non des