Le pastel
Qui, en entendant le mot «spleen», ne pense pas aussitôt à Charles Baudelaire ? Car même si cette notion n'a pas été crée par le poète, il en est l'une des plus célèbres «victimes».
Au XIXème siècle et à l'aube du courant romantique, Baudelaire s'inscrit comme un poète moderne dépassé par les mutations de son époque, un poète hors de son temps atteint par le spleen.
I. Baudelaire dans son contexte historique et littéraire en essayant de définir ce qu'est le spleen
II. L'artiste est marqué par un diabolisme qui s'accompagne d'une sensation de chute presque permanente et d'une certaine fascination pour la mort
III. Pourquoi Baudelaire ne parvient-il pas à se faire une place dans le monde qui l'entoure ?
Extrait du document:
Le XIXème siècle est celui des Révolutions et des mutations politiques. Le France change sans cesse de régime, et ces changements se font bien souvent dans la violence et le sang. C'est aussi un siècle de mutations culturelles (développement de l'enseignement, de la presse, mutations économiques...).
Face à tous ces changements les écrivains et artistes ne savent plus vraiment où est leur place, ils sont atteints du «mal du siècle». Cela se traduit par une profonde mélancolie, par l'impression de n'être bien nul part qui s'accompagne du désir permanent de fuir et d'être ailleurs, par un quête constante d'autre chose, par un repli sur soi, par une fascination pour la mort et le goût du suicide... On appelle cela le mouvement romantique. Des auteurs en sont fortement marqués, comme Madame de Staël (Delphine, Corinne ou l'Italie), Chateaubriand (René), B. Constant (Adolphe), Musset (La confession d'un enfant du siècle), Vigny (Chatterton) et bien