Le pavillon d'or, de yukio mishima
Il n’est pas rare de voir des écrivains japonais s’inspirer de faits divers. D’ailleurs c’est une ancienne tradition qui remonte à la naissance du journalisme. Parmi ces écrivains, on distingue Yukio Mishima. On constate cela dès ses premières œuvres, telles qu’Une machine serviable, La période bleue ou Après le banquet, mais cela est également le cas pour Le Pavillon d’Or.
En effet, au cours de l’été 1950, un bonze avait mis le feu au célèbre Pavillon d’Or du Temple Rokuon à Kyôto. Six ans plus tard, en 1956, Mishima publiait son roman. Celui-ci est d’abord paru en feuilleton dans la revue Shinchô avant d’être édité comme livre.
Mais si Mishima a suivi cette tradition c’est surtout qu’il perçoit dans les évènements marquants de son temps des correspondances qui font échos à sa pensée et ses émotions. En effet, la nouvelle individualité qui émerge au sortir de la guerre semble ressentir la même confusion du monde extérieur et certains d’entre eux n’hésitent pas à détruire leur vie d’un acte singulier.
On pourrait penser qu’en se basant sur des faits divers il légitime en quelque sorte ses idéaux pas toujours bien accueillis et compris par son entourage et le public. Aussi, on remarquera que ses romans les plus appréciés sont issus de ses « confessions » masquées derrière une de ces « réalité » que constituent les faits divers. Ainsi en est-il du Pavillon d’Or qui est considéré comme un des chefs-d’œuvre de Mishima par le public et de nombreux critiques littéraires si bien qu’il a reçu le prix Yomiuri de littérature l’année même de sa publication.
Tout d’abord, je commencerai par la bibliographie plus ou moins exhaustive de Mishima pour tenter de cerner de plus près cet écrivain atypique et ainsi mieux comprendre son œuvre. Dans un deuxième temps, ma tâche consistera à résumer ce roman pour en restituer globalement l’histoire. Puis, je terminerai par une analyse détaillée des personnages principaux. Enfin, je conclurai sur le thème -