Le personnage de roman du xviie siècle à nos jours
Le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours
Question de Corpus
Le corpus que nous avons ici est composé d'extraits de quatre romans : Le Père Goriot d'Honoré de BALZAC, 1835, Les Misérables de Victor HUGO, 1862, Bel Ami de Maupassant, 1885, et A l'Ombre des jeunes filles en fleurs de Proust, 1918.
Nous nous demanderons en quoi le personnage principal de chaque extrait est antiphatique: pour cela, nous parlerons premièrement de la description physique de ce personnage central puis de son caractère.
En premier lieu, nous allons aborder la description physique qui est faite de Vautrin, le personnage principal de l'extrait du Père Goriot. En effet, c'est lors de cette description que le personnage nous apparaît comme antipathique : il est dit qu'"il imprimait la crainte par un regard profond et imperturbable [...]", l'imparfait "imprimait" utilisé ici sert à indiquer que son regard est en permanence appeurant, que c'est naturel chez cet homme ; et qu'"à la manière dont il lançait un jeu de salive, il annonçait un sang froid qui ne devait pas le faire reculer devant un crime [...]" : l'imparfait ici encore réutilisé, cela signifie qu'il est naturellement terrifiant car c'est une action qui a lieu en permanence et non pas une conséquence temporaire. A cause de cela, il en devient presque terrifiant.
C'en est de même pour la Thénardier, la femme décrite dans cet extrait des Misérables ; elle est décrite par le narrateur comme "le produit de la greffe d'une donzelle sur une poissarde", "un gendarme" ou encore "un bourreau" ; ces termes sont péjoratifs et la masculinisent, ce qui lui ôte une partie de son humanité. Il est aussi dit que sa domestique est "une souris au service d'un éléphant" : la métaphore la qualifie d'éléphant, et la comparaison entre cet éléphant et une souris, qui est animal minuscule, la rend encore plus gigantesque. "Tout", même, "tremblait au son de sa voix", l'imparfait "tremblait" est, comme pour Vautrin,