Le personnage d'Electre dans la tragédie Electre de Jean Giraudoux
A. Ce qu’il a gardé des tragédies précédentes
Des tragédies précédentes, Giraudoux a gardé plusieurs éléments
Par exemple, dans la version de Giraudoux, il est suggéré qu’Electre était amoureuse de son père (Acte II Scène 8 : « je l'ai touché aux lèvres avec ces lèvres »), ce qui se retrouve dans l’Electre d’Euripide.
De même, il a gardé le fait qu’elle soit la fille de Clytemnestre et d’Agamemnon, et la sœur d’Oreste.
De même, dans la tragédie de Jean Giraudoux, Electre vit dans un palais, ce qui se retrouve dans l’Electre de Sophocle et dans les Choéphores d’Eschyle.
Aussi, dans l’Electre de Jean Giraudoux, elle veut venger le meurtre de son père. Ceci se retrouve dans les versions précédentes, sauf dans Agamemnon de Sénèque, où Electre veut juste sauver son frère.
Aussi, dans la pièce de Giraudoux comme dans les tragédies de Sophocle et Euripide, Electre est un personnage important.
De même, dans l’Electre d’Euripide comme dans l’Electre de Giraudoux, Egisthe décide de marier Electre à une personne de la campagne (un laboureur chez Euripide et un jardinier de la famille Théocathoclès chez Giraudoux) pour qu’il n’y ait pas de vengeance sur les Atrides (chez Euripide, « Electre : Il voulait en me donnant à un tel mari, que j’ai des enfants sans forces / Oreste : Oui, et non des fils qui nous vengeraient » ; chez Giraudoux Acte I, scène 3 , Eghiste dit « Je sens que les ennuis et les malheurs abonderont le jour où elle se déclarera, comme tu dis, dans la famille des Atrides. Et pour tous, car tout citoyen est atteint de ce qui frappe la famille royale. C'est pour cela que je la passe à une famille invisible des dieux, amorphe, et dans laquelle ni ses yeux ni ses gestes n'auront plus de phosphore, où le ravage restera local et bourgeois, à la famille des Théocathoclès. »)
De même, dans l’œuvre de Giraudoux, Electre semble apprécier le jardinier, voir lui témoigner de la