Le pessimisme dans bel ami de maupassant
Baudelaire marque le lecteur en donnant vie à la Beauté. L’allégorie apparaît dès le titre avec la majuscule signalant qu’il ne s’agit plus du simple nom commun ; il la personnifie en une femme capable de susciter une véritable fascination. Tout d’abord, les pronoms personnels de la première personne sont fréquents tout au long du sonnet et très appuyés dans le second quatrain puisqu’ils sont situés en début de vers. On voit ainsi le caractère résolu et décidé du personnage. Les verbes « J’unis … Je hais… » (v.4-5) donnent une image dirigiste et autoritaire d’une femme entreprenante qui ne passe pas inaperçue. De plus, Baudelaire cible deux parties du corps féminin susceptibles d’attirer le plus la convoitise : « mon sein » (v.2) et « Mes yeux, mes larges yeux » (v.14). Elles renvoient à la sensualité ou à la faculté de séduction. Dans l’expression « pour fasciner ces dociles amants » du vers 12, on découvre l’admiration sans limite qu’elle soulève et en même temps on devine son dédain dans le choix de l’adjectif démonstratif « ces » marquant bien une distance. La Beauté adopte de « grandes attitudes » (v.9) ce qui marque un retrait et une volonté de ne pas s’impliquer et d’être inaccessible. Cette femme se montre exempte de certaines caractéristiques