Le petit cupidon
I. Structure et résumé de l’œuvre
Le Petit Cupidon est une nouvelle, écrite en 1981 et parue en revue. Cette édition a été corrigée et recomposée pour une réédition sortie en 2006. C'est un livre extrêmement court (46 pages). Le narrateur semble être Pascal Quignard, car usage de la première personne du singulier, mais nous n'en avons aucune certitude car son nom n'est jamais mentionné.
Le chapitre 1 est une description de Pauline Harlai, une vieille femme de 82 ans. Dans le chapitre 2, le narrateur explique brièvement qu'il a noté ce que Pauline Harlai lui a dit, pour ne pas oublier l'histoire. Au chapitre 3, le narrateur raconte l'histoire. On peut donc supposer que le récit est en fait l'ensemble des notes qu'il a lui-même prises. Le récit est entrecoupé de passages au passé simple ; on dirait qu'il a même noté les faits et gestes de Pauline Harlai lorsqu'elle lui contait son histoire. Le narrateur semble alors omniscient. La description de Pauline Harlai est plutôt précise mais elle ne fait qu'abonder dans un sens : c'est une très vieille dame et sa description évoque une mort proche (« Son corps avait commencé à se recroqueviller dans la mort » ; « elle ne pouvait tenir sa tasse et sa soucoupe de porcelaine » ; « des yeux extrêmement pâles, transparents, anxieux, désemparés, mobiles »). Ce jour-là, elle « fête » ses 82 ans. Elle est seule avec le narrateur et une infirmière : elle n'a donc pas de famille. On apprend dès le début du livre que la musique fait partie de sa vie car un piano d'acajou trône dans son salon ; de plus, elle a demandé au narrateur de lui apporter un enregistrement de Pierre Fournier, un célèbre violoncelliste. Les ténèbres sont présentes dès le début du premier chapitre ; Pauline Harlai habite dans la pénombre (« Ce coin où elle était était sombre » et « Ses yeux luisaient dans la pénombre »). Au chapitre 2, on apprend qu'ils parlent de musique puis que soudainement, Pauline Harlai décide de