Le petit hans
Jean Paschoud
DOCUMENT
«Hans a 4 ans et 3 mois. Ce matin, sa mère lui donne son bain quotidien et, après son bain, elle le sèche et le poudre. Comme elle est en train de poudrer autour de son pénis, en prenant soin de ne pas le toucher, Hans demande : « Pourquoi n’y mets-tu pas le doigt ? » Maman— Parce que c’est une cochonnerie. Hans— Qu’estce que c’est ? Une cochonnerie ? Pourquoi ? Maman— Parce que ce n’est pas convenable. Hans (riant)— Mais très amusant ! » Il se lève un matin en larmes et dit à sa mère : « Pendant que je dormais, j’ai cru que tu étais partie et que je n’avais plus de maman pour faire câlin avec moi ». Au même âge, il développe une peur panique des chevaux et craint notamment de se faire mordre les doigts. Comme il en rêve la nuit sa mère lui demande : « Peut-être touches-tu avec ta main ton faitpipi ». Il répond « Oui tous les soirs quand je suis dans mon lit ». Le père suggère : « Tu sais, si tu ne mets plus la main à ton fait-pipi, la bêtise (phobie des chevaux) deviendra sûrement plus faible ». Puis il lui dit : « Afin que tu n’en aies pas envie, tu dormiras ce soir dans un sac. » privation: au début, une séparation temporaire d'avec sa mère, plus tard, une diminution permanente des soins et de l'attention qu'elle lui donnait, attention et soins qu'il dût s'habituer à partager avec sa sœur. En second lieu, une reviviscence des plaisirs qu'il avait éprouvés quand on prenait soin de lui bébé, reviviscence due à tout ce qu'il voyait sa mère faire à sa petite sœur. Le résultat de ces deux influences fut l'intensification de ses besoins érotiques qui, en même temps, commencèrent à ne pouvoir se satisfaire complètement. Il se dédommagea de la perte que lui avait causée l'arrivée de sa sœur en s'imaginant avoir des enfants lui-même et tant qu'il fut à Gmunden —lors de son second séjour— et pût jouer réellement avec ces enfants, son besoin de tendresse trouva une dérivation suffisante. Mais, revenu à Vienne, il se retrouva