Le peuple chez perrault
Issu de la tradition orale et populaire, le conte est une forme privilégiée de représentation du peuple. Cependant par le passage à l’écrit, ce peuple devient une donnée parmi d’autres dans un univers poétique plus complexe. Il trouve alors son sens dans sa relation au pouvoir royal et merveilleux. Le peuple paraît donc essentiel à la composition du conte.
Le peuple : est composé de petits artisans ( bûcheron, meunier), de domestiques ( Cendrillon, servante sous son propre toit, Peau d'Âne, embauchée comme "souillon" ( = valet de cuisine ; de "souiller" car ces valets accomplissaient des tâches où ils se salissaient) dans une ferme, et du monde rural ( Griselidis est bergère).
Il est caractérisé par sa très grande précarité matérielle : les parents du Petit Poucet n'ont plus de quoi nourrir leurs enfants ; le meunier laisse à ses trois enfants un héritage si modeste que le cadet doit sa survie à la ruse de son chat ;Griselidis doit faire preuve d'économie pour survivre, elle conduisait " son troupeau, / D'une main sage et ménagère. Le travail est difficile, le bûcheron des Souhaits ridicules est " las de sa pénible vie", Cendrillon et Peau d'Âne accomplissent les tâches ménagères les plus fatigantes, peu rentables, et de surcroît les riches ne leur pas ce qui leur est dû ( cf Le petit Poucet).
Le peuple, vit à l'écart de la société, dans des endroits reculés
I. Le peuple, milieu social attendu des contes, en référence au conte populaire (on met en scène une famille pauvre en proie à l’injustice)
1) la famille populaire : nombreuse mais incomplète a) nombreuse : beaucoup de frères et de sœurs (à la différence des familles nobles) ; voir le « Petit Poucet », conte et illustration b) incomplète : manque fréquent d’un des parents (exception du PP) et recomposition des familles (voir « Les Fées », « Cendrillon ») mais Doré n’insiste pas sur cet élément qui