Le phénomène de la delocalisation
a)
Une délocalisation se définit comme le transfert d’une activité initialement réalisée en France vers un pays étranger pour une production identique. Elle implique un investissement direct étranger (IDE) dit « vertical » ou éventuellement, avec la notion prise au sens large, le recours à un sous-traitant étranger. Elle s’oppose à l’IDE « horizontal » réalisé dans un but de conquête de marché. Ces deux types d’implantation ne constituent cependant pas des stratégies exclusives l’une de l’autre : un quart des entreprises qui ont délocalisé une partie de leur activité ont également implanté un site à l’étranger sans substitution à de la production réalisée en France.
La délocalisation ou colocalisation économique est le transfert par une société internationale d’activités, de capitaux et d’emploi dans des régions du monde offrant pour elle un avantage compétitif du fait :
-soit de couts plus bas (mains d’œuvre peu coûteuse , meilleur accès aux ressources naturelles, fiscalité moins élevées, réglementations sociale et environnementale moins exigeantes)
-soit d’un pôle de compétence technologique, ou du moins de personnel plus qualifié
-soit d’infrastructure mieux adaptées ou d’environnement plus attrayants
La délocalisation et son contraire la relocalisation, sont les 2 possibilités de choix de localisation des activités productives de biens et de services.
Pour les entreprises, ce choix de localisation se fait en fonction de l’attractivité des territoires. Pour les gouvernements, le choix de localisation se fait en fonction d’autres critères souvent apposés comme les recettes fiscales et sociales, le plein-emploi, la synergie économique et technique, la répartition démographique, l’utilisation des infrastructures et des équipements existants etc.
Le terme colocalisation est employé depuis décembre 2012 par le Premier Ministre français Jean-Marc Ayrault afin d’éviter celui de délocalisation qui est devenu impopulaire et synonyme d’augmentation du