Le Philosophe Scythe
Illustration François Chauveau
Informations sur l’auteur
Jean de La Fontaine a publié de nombreux ouvrages mais ce sont ses fables, 12 livres parus de 1668 à 1693, qui immortalisent son nom. Elles constituent la principale œuvre poétique de la période classique et l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française.
En fait, il s’est beaucoup inspiré des Anciens, Esope et Phèdre (voir Querelle des Anciens et des Modernes).
Cependant, il a totalement renouvelé le genre. En effet, la fable n’est plus la sèche démonstration d’une morale.
Elle est un court récit comportant une intrigue à travers laquelle il démontre avec brio sa parfaite maîtrise de la langue et du vers.
La fable est un récit allégorique à fonction ou visée didactique écrit d’abord en prose (Esope) puis en vers (Phèdre) représentant souvent des animaux en hommes symboliques, dont l’écrivain classique fait un chef d’œuvre de diversité littéraire, poétique et morale. Dans « Le Pâtre et le Lion » (1668), La Fontaine écrit : « Une morale nue apporte de l’ennui, le conte fait passer le précepte avec lui. » Le tour de force de La Fontaine est de donner par son travail une haute valeur à un genre qui jusque-là n’avait aucune dignité littéraire et n'était réservé qu'aux exercices scolaires de rhétorique et de latin.
Introduction
Problématique : Comment le genre de la fable permet-il à La Fontaine d’exprimer sa conception du bonheur ?
Cette fable de Jean de La Fontaine est la 20ème fable du livre XII parue en 1693 et fait partie des fables « philosophiques » et morales du célèbre fabuliste. La Fontaine s’inspire ici d’une anecdote d’un certain Aulu-Gelle qui est tirée du livre « Nuit d’Attique » au IIème siècle avant J-C.
L’œuvre de la Fontaine est dédiée au duc de Bourgogne, le texte se trouve à la fin ce qui lui confère une certaine importance car il y a une morale générale.
La fable pose ici le