Le Philosophe Scythe
Introduction :
Le philosophe Scythe est dédiée au Duc de Bourgogne et évoque une conception du bonheur en relation avec la philosophie de l’antiquité. Il n’est donc pas étonnant que Jean de La Fontaine (1621-1695) y fasse référence au stoïcisme et à l’épicurisme, courants majeurs de l’Antiquité. L’admiration pour l’Antiquité explique que La Fontaine trouve une part de son inspiration dans des textes de fabulistes antiques tels Esope ou Phèdre. La fontaine met en scène deux personnages opposés dans un apologue clôt par une courte moralité.
Etude de texte :
1. Le récit d’une rencontre
1.1. Deux personnages de nature opposée
• « Un philosophe » (vers 1) associé à sa situation géographique : la Scythie, pays austère, rude et sauvage.
• « Un sage » (vers 4 : enjambement vers 3-4 et mise en relief du mot rejeté « sage » au vers 4) associé à la Grèce et au Jardin : cité de lumière. Rapport métonymique (région/personne) : les caractéristiques de la région s’appliquent donc aux personnes.
• opposition terme à terme des caractéristiques des personnes : austère/égalant les rois…
1.2. Des comportements opposés :
• Opposition facile dans la mesure où l’un applique les conseils de l’autre.
• Sage : contexte édénique : heureux serein, il fait preuve de discernement et de tranquillité dans ses actes (« ébranchait, émondait » : diversité plaisante des activités). Actes réfléchis, choix à faire plaisants, pas de labeur.
• Ce qui concerne philosophe : antithétique par rapport au sage + actions qui connotent la mort (« faux du temps, noir rivage ») + hyperboles (« universel abatis ») + sonorités cassantes («coupe », « taille », « tronque ») ce qui renvoie à une négativité destructrice à Absence de discernement, application systématique et dogmatique des conseils du sage.
• Jeu d’opposition mis en exergue par la structure même du récit
1.3. Un récit court et vivant :
• Le récit de cette