Le phénomène bureaucratique est il toujours d'actualité
Dans le roman de Kafka Le procès paru en 1925, joseph K est prisonnier du monde bureaucratique. Il est accusé d’une faute dont il ne connait pas la nature. Il est lors arrêté par la police et prit dans les filets d’une machine judiciaire infernale où les fonctionnaires exécutent les ordres sans réfléchir, mécaniquement. A la fin il est exécuté sans savoir pourquoi.
Cette description d’organisation sans âmes, d’une bureaucratie sans âmes, comme un monde froid est anonyme est typique des années 1920. En effet la bureaucratie est représentée comme un monde de la paperasserie, des règles administratives, une organisation impersonnelle où les démarches sont longues et ennuyeuses.
(Autre accroche possible : 1984 de George Orwell (1949))
Le terme de bureaucratie est un terme galvaudé et plus généralement connoté négativement dans le langage commun. Inventé au XVIIIème siècle en France, le mot tel qu’il est construit indique clairement ce qu’il signifie : le pouvoir et l’influence dont disposent les bureaux de l’administration ; pouvoir considéré comme abusif.
Ce concept est apparu en sociologie au début du XXème siècle à l’époque où se forge en Europe les grandes administrations d’Etat, le monde des fonctionnaires. De plus apparaît des systèmes de gestions des grandes entreprises et la bureaucratie des grands partis de masses. C’est en cela que l’on désigne par le terme de phénomène bureaucratique un mode d’administration qui s’étend à toutes les organisations que se soit les administrations, les entreprises ou encore les partis politiques.
Max Weber a contribué à introduire ce terme dans le vocabulaire technique de la sociologie, le prend dans une acceptation relativement étroite. Pour ce dernier la bureaucratie est l’alliance du pouvoir et de la raison. Au début du XXème siècle il définit trois types de domination légitime, parmi lesquels celui qui correspond historiquement à la modernité,