Le portrait
Dans Le Chef-d’œuvre inconnu, Balzac fait le portrait d’un « vieillard » très bien vêtu. Ce portrait est dans un premier temps très réel, en effet il s’agit d’un type de personne très banal avec une « bonne nature » très authentique. Son physique est, lui aussi, tout à fait courant pour un vieillard : « un front chauve », « un menton court garni d’une barbe grise » et visage « singulièrement flétri » par l’âge sur un « corps débile ».Néanmoins, les détails du portrait révèlent une part de mystère chez ce vieillard, une transposition du réel ou « un je ne ce quoi qui affriande les artistes » et qui pousse le jeune peintre à l’ « examiner curieusement » pour remarquer « quelque chose de diabolique » ,un nez qui ressemble à « celui de Rabelais ou de Socrate » et des « yeux vert de mer » qui jettent des « regards magnétiques » .Le portrait est une « image imparfaite de ce personnage », comme « une toile de Rembrandt » aux « couleurs fantastiques ».
Dans L’Homme qui rit, Hugo nous fait le portrait d’une personne totalement irréelle au destin hors norme, Gwynplaine. Il a subi une « mystérieuse opération » le dotant d’une « mystérieuse figure de joie ».Celui-ci ressemble plus à une transposition du réel, une sorte d’expérience ou a un « monstre de foire » « admirablement réussi » façonné par une « industrie bizarrement spécial » et doté d’une « tête de Méduse gaie » qu’a un humain banal prenant appui sur le réel. La seule mesure de réel qui existe chez ce personnage sont ses sentiments humains et ses pensées comme l’ « étonnement », la « souffrance », la «colère » ou encore la « pitié » qui nous sont indiqués par l’auteur (car peu importe ses sentiments, on croirait toujours qu’il rit).
Dans L’assommoir,