Le pouvoir des fables
PB : comment montre t-il dans son apologue, le pouvoir des fables
Lecture analytique n°5
I). UN SCHÉMA NARRATIF CONVAINCANT
a). Un discours où le personnage s’adresse directement à la foule
Afin que sa morale soit bien reçue, La fontaine met en place un schéma narratif convaincant. Il commence par une argumentation directe de son personnage. Les paroles de l’orateur, ou plutôt du « harangueur » sont résumées en quelques vers. Même si l’on connait la thèse de celui-ci, nous n’avons pas ses propres paroles, mais une description de son discours et des outils auxquels il a recourt. Néanmoins, certains indices donnés par le fabuliste nous montre qu’il a recourt à la tonalité polémique, comme les termes : « art tyrannique » (v.3), « figures violentes » (v.7) et « tonna » (v.9) et à la tonalité pathétique : « Qui savent exciter les âmes les plus lentes / Il fit parler les morts » (v.8 et 9).Ce discours n’aura pas l’effet escompter.
b). L’échec de cette argumentation directe
Cette stratégie est un échec total, personne ne lui prête la moindre attention, « on ne l’écoutait pas » (v.6), ici le pronom indéfini « on » donne une impression de masse lointaine, les gens ne lui prêtent aucune attention, l’ignorent et ce mot accentue d’avantage cette attitude. Ici, ce ne sont pas les gens qui sont loin de l’orateur, mais plutôt l’orateur qui se sent loin d’eux, car il est incapable de les atteindre avec ses paroles. « Le vent emporta tout, personne ne s’émut » (v.10), ce vers est très significatif, ces paroles tombent dans le vide, il utilise tous les outils typiques de l’oratoire, dont la tonalité pathétique, et ça ne touche personne, les gens semblent imperméables à ses paroles. Néanmoins, c’est parce que ces gens sont des humains comme lui qu’ils refusent de lui prêter la moindre attention.
c). L’orateur : un homme ordinaire au même titre que le peuple
Les gens présents, étant superficiels