Le pouvoir et l'armée sous le directoire
Dans quelle mesure l’armée va t’elle s’imposer dans ce nouveau régime du Directoire ?
I. La mise en place d’un nouveau régime :
A. Les institutions du Directoire :
La Constitution du Directoire dite de l’an III est votée le 23 août 1795, elle comprend un préambule qui salut l’être suprême et une déclaration des droits de l’homme moins généreuse que celle de 1789, et qui sous-entend un retour au suffrage censitaire (pour la plus grande satisfaction des riches et propriétaires)
Le législatif est assuré par 2 assemblées (1ère manifestation du bicamérisme) : * Conseil des 500 qui doivent avoir au moins 30 ans * Conseil des Anciens, mariés ou veufs et au moins la quarantaine
Les députés ont la haute main sur les finances et l’initiative des lois.
L’exécutif est confié non pas à un président (pour ne pas rappeler la monarchie ou « la tyrannie » de Robespierre) mais à 5 hommes qui assemblés forment le Directoire : ils sont choisis par les Anciens sur une liste établie par les Cinq Cent. Ils sont élus pour 5 ans et renouvelables par cinquième chaque année. Maître de l’exécutif, le Directoire ne dispose pas du droit de véto mais il a le pouvoir réglementaire, dirige la diplomatie, nomme les ministres responsables devant lui seul, les ambassadeurs, les hauts fonctionnaires.
B. Les faiblesses du Directoire :
Elles sont les suivantes :
- D’abord le manque de soutien national : la constitution ne reconnaît pour citoyens qu’une minorité aisée. Tandis que de bons patriotes –les soldats par ex- ne votent pas. Ceux qui avaient joué un rôle essentiel dans la grande crise révolutionnaire, celle de 1793-1794, sont tenus pour suspects ou ignorés.
- Puis l’agitation provoquée par des élections annuelles : chaque année, les députés sont renouvelés par tiers, les administrations départementales par cinquième, les administration municipales par moitié. Et comme après 2 élections, il faut attendre un temps