Le pouvoir feminin
Le pouvoir féminin dans la société française du XVIII-ème siècle est un thème de facture moderne rattaché au domaine des « Gender Studies ». On appelle dans le monde anglo-saxon « Gender studies » un vaste domaine d'étude, de débat, de controverses portant sur la question du gender. Ce domaine d'étude veut montrer comment les inégalités dont sont victimes les femmes s'appuient d'une part sur une idéologie légitimant, de fait, l'oppression des femmes et d'autre part sur un ensemble de mécanismes sociaux qui tendent à présenter comme naturelle une division inégalitaire des rôles sociaux entre les hommes et les femmes, y compris dans les sociétés qui se prétendent démocratiques et égalitaires. Ma recherche utilise comme toile de fond la cour du roi Louis XV. Il s'agit avant tout d'une évolution des questions induites par les activites des femmes, précurseurs des mouvements des féministes mais certaines questions, certains instruments intellectuels mis en avant par les « Gender studies » ne peuvent être comprises qu'en gardant à l'esprit le contexte général du XVIII-ème siècle. La femme est présente de quelque côté que l’on se tourne, sur l’ensemble des scènes domestique, économique, intellectuelle et publique de la société. Ce travail étudie leur place, leur condition, leur rôle et leur pouvoir. C’est un étude sur leurs formes d’action et la diversité de leurs représentations. Ce mémoire de licence s’interroge sur la manière dont les femmes se positionnent face au pouvoir, dans un contexte aristocratique. Au-delà du rôle traditionnel de la femme on examine la contribution feminine dans le développement de la société française du XVIII-ème siècle, son implication et son apport au développement culturel, politique et intellectuel. Le but de mon mémoire est de montrer le traitement particulier réserve au protagonisme féminin à la cour du roi Louis XV. Dans l’Ancien Régimes les femmes ont eu accès au pouvoir en l’absence d’héritier