Le pouvoir
Pouvoir et légitimité
Initier de nouvelles pratiques, provoquer le changement dans une structure, à fortiori dans un parti, c’est se poser la question des pouvoirs et de l’organisation de ceux-ci. C’est se questionner inévitablement sur la démocratie et la légitimité des pouvoirs. Au risque d’agacer1, je crois qu’il est essentiel, avant même de formuler des réponses, de préciser, les significations de certains termes afin d’interroger nos représentations. Il se trouve que j’ai récemment eu l’occasion dans le cadre de mon activité professionnelle d’entreprendre un travail de clarification des concepts de pouvoir et de légitimité. Je reproduis ci-après quelques extraits qui ne proposent pas de solutions concrètes mais qui sont, me semble-t-il, de nature à apporter des éléments de réflexion. En tant que tel, ce texte n’est pas propositionnel, encore moins prescriptif, mais tente de faire l’état de la question telle qu’elle est traitée par quelques auteurs qui s’y sont intéressées. Je m’attache tout d’abord à commenter les définitions courantes du pouvoir, de l’autorité et de la légitmité. Dans un second temps, je procède à une petite recension d’écrits significatifs sur ces thèmes. Définitions courantes commentées de « pouvoir », « autorité » et « légitimité »2 Le mot pouvoir est largement polysémique. La première distinction à établir est celle entre le substantif et le verbe, entre la chose désignée et l’action exprimée. Puis, à l’intérieur de ces deux espaces sémantiques non étanches l’un à l’autre, de nouvelles précisions sont nécessaires. Le pouvoir (nom) Le nom désigne : une capacité à…; une autorité sur… ; un droit à… ; une fonction de l’État ; toute autorité constituée ; une propriété d’une chose. Il apparaît que ces différentes significations ne sont pas égales. En effet, si l’autorité a intérêt à s’appuyer sur une capacité, cette dernière n’ouvre pas automatiquement un droit. Par ailleurs, avoir un droit peut être créatif d’autorité sans signifier une