Le premier ministre
L1 A
Séance 4: Le Premier ministre, collaborateur du Président de la République?
La Véme République établit en 1958 un régime parlementaire moniste, c'est à dire que seul le gouvernement est responsable devant le Parlemen,t et monoreprésentatif en ce sens que seul le Parlement est élu au suffrage universel direct. Mais en 1962, le Président de la République, en l'occurence Charles de Gaulle, par une révision de la Constitution sera élu au suffrage universel direct. De ce fait, le régime devient bireprésentatif et le Président de la République ayant une légitimité aussi forte, voire plus forte, que celle du Parlement devient un personnage important de la Véme République. De ce fait, différentes périodes se découvrent. De 1962 à 1986, la Véme République est dite «présidentialiste» lorsque le Président n’est pas seulement le Président de la République mais est aussi le leader politique du parti majoritaire à l’Assemblée Nationale et exerce le statut de «capitaine». De plus, la présidentialisation du régime se caractérise par le fait majoritaire absolu : l’hypothèse selon laquelle la majorité parlementaire est en concordance avec celle du Président de la République. Mais, en 1986, après la première cohabitation, sous François Mitterrand, la présidentialisation se retrouve affaiblie puisque le fait majoritaire devient «imparfait», c'est à dire qu'il y a discordance entre la majorité parlementaire et le parti politique du Président de la République. Actuellement, Nicolas Sarkozy donne à la vie politique et institutionnelle une lignée gaullienne puisqu'il considère que le président doit être au-dessus des partis et responsable de ses engagements. Il souhaite un président actif. Si l'on se réfère à Michel Debré, le Président de la République doit être «la clé de voûte des institutions» en ce sens qu’il «veille au respect de la Constitution, assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de