Le presidentialisme
La notion selon laquelle le peuple est représentable par des individus est poussée à l'extrême avec la concentration dans la fonction présidentielle, au plus niveau de l'Etat, mais aussi à chacun des échelons des institutions et organisations, de pouvoirs exorbitants. On ne peut s'empêcher de trouver la similitude évidente avec l'ancien régime monarchique.
Le « Droit de Grâce », bien plus qu'un droit, est un véritable pouvoir régalien. Lorsque le Président de la République n'est pas un « inaugurateur de chrysanthèmes », comme en Suisse et en Allemagne, la démocratie représentative, oligarchie politique atteinte de présidentialisme, mute en République monarchique. Surtout si l'immunité attachée à la fonction présidentielle, ligote le bras de la Justice et qu'aucune procédure de contrôle réel et efficace, sinon de destitution ou empeachment , n'est inscrite dans la Constitution.
Au plan de l'organisation sociale, cette fonction dépasse largement le domaine exécutif pour atteindre celle d'arbitre et de juge de l'efficacité du législatif. La possibilité de dissolution de l'Assemblée Nationale, revient, dans la logique du système parlementaire – puisque le Parlement est censé représenter la volonté populaire –, à placer la volonté du Président au dessus de la souveraineté du peuple. La recherche de la stabilité du régime – c'était la justification des promoteurs de la Constitution de la Cinquième République Française –, se fait au détriment du principe même qui le régit. En gênant ou empêchant les réorientations de politique que le peuple estime nécessaires, on court le risque d'autres inconvénients majeurs. Il n'est pas évident, en outre, que la répartition des pouvoirs exécutifs entre Président et Premier Ministre, avec toutes les interférences possibles, relève d'une bonne organisation en matière d'efficacité de gouvernement.
A la lumière des connaissances biologiques actuelles, on peut se demander, si au-delà de