Le principe de légalité

2323 mots 10 pages
Le principe de légalité des peines

Sous l’Ancien Régime, les ordonnances et les édits royaux étaient rédigés en des termes vagues, ce qui laissait une grande place à l’interprétation du juge et donc à l’arbitraire. La peine devient aléatoire et indéterminée. Au 18ème siècle, l’arbitraire des juges est synonyme d’injustice. Les infractions et les peines doivent être fixées par la loi. Montesquieu sera le premier philosophe a exprimé cette idée dans De l’Esprit des lois. Mais c’est Beccaria qui va la conceptualisée dans son Traité des délits et des peines. Le rôle du juge devra se limiter à appliquer la loi et seul le législateur, représentant le peuple et investi de la légitimité populaire, doit déterminer les infractions et peut donc limiter les libertés individuelles. Ainsi apparaît le principe de légalité des peines : « Nullum crimen, nulla poena sine lege » il n’y as pas d’infraction, ni de peine sans un texte légal.

Ce principe sera proclamé dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 en son article 8 « Nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée ». Il a valeur constitutionnelle car la DDHC est intégré à la Constitution de 1958. Ce principe s’adresse au législateur qui produit des textes pénaux et au juge qui applique la loi pénale. Cependant, certains auteurs pensent qu’il y aurait un certain déclin de ce principe du à l’abondance des sources pénales et surtout de l’intrusion du pouvoir réglementaire dans le domaine de la loi.

On peut donc se demander quel est le régime applicable à ce principe ? Et quel est son champ d’application ? Ainsi, ce principe est affirmé et respecté mais son champ d’application peut annoncer son déclin.

I. Un principe affirmé et respecté

A. Un principe de légalité des délits et des peines nécessaire pour lutter contre l’arbitraire

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