Le printemps, de botticelli
C'est en 1445, sous Laurent de Médicis le Vieux, dit le Magnifique, que naquit à Florence un certain Sandro Di Mariano Filipepi dit Botticelli. Ce surnom vient de « botticello » qui signifie « petit taureau ». Fils de Mariano Flilipepi, il grandit dans une famille modeste. Ses parents ont alors respectivement cinquante ans pour son père et quarante pour sa mère ce qui, selon les dires des médecins de l'époque, expliquerait sa constitution fragile. Il est alors le quatrième garçon de la famille, ayant pour frères Giovanni (qui deviendra courtier de banque à Florence), Antonio (orfèvre) et Simon (au service de la famille florentine des Rucellai dans le commerce du drap avec l'Espagne).
Sa constitution fragile ne l'empêcha néanmoins pas de grandir et d'apprendre avec une facilité marquée ce qu'on lui enseigna. Face au comportement parfois étrange de son fils qui semblait ne pas se contenter de savoir lire et écrire, son père le confia à un orfèvre fort compétent. Il faut souligner qu'à cette époque les orfèvres étaient alors très proches des peintres, domaine qui attira aussitôt la curiosité de Sandro Botticelli. Il s'en ouvrit à son père qui, cédant à la volonté de son fils, l'inscrivit auprès du frère Filippo del Carmine, grand maître de ce temps.
Botticcelli commença ainsi par imiter ce maître qui lui voua par ailleurs une grande affection, en atteignant rapidement un degré d'excellence. Il perfectionnera par la suite son savoir chez Verrocchio dont il subira également l'influence.
En 1468, le Tribunal de Florence lui passa la commande d'une peinture représentant la "Force" pour l'installer au dessus des sièges des juges, aux côtés d'autres peintures représentant les vertus, commandées à Verrocchio et à Pollaiuolo. Cette peinture lui valut une reconnaissance et dès lors une certaine réputation, qui lui permit de vivre plus aisément en répondant aux commandes des ecclésiastiques ou de familles florentines en peignant des