Le prix de la nourriture
Au mois de mars 2011, l’inflation a atteint un taux record. Le prix de la nourriture et de l’énergie est très élevé alors qu’aucune pénurie alimentaire n’est à prévoir dans l’immédiat. En zone euro, par exemple, l’inflation a atteint 2.6%, son plus haut niveau depuis octobre 2008. Les pays à faibles revenus en souffrent le plus ; en effet certains doivent dépenser jusqu’à 70% de leurs revenus pour se nourrir.
Dans ce contexte, nous pouvons nous demander si la spéculation peut expliquer l’augmentation des prix alimentaires ?
I- La spéculation joue un rôle dans l’évolution des prix… a- Les acteurs de la spéculation et son ampleur
En économie, les prix suivent la loi de l’offre et de la demande cependant depuis la libéralisation des marchés des produits dérivés aux Etats-Unis en 2006, de nouveaux investisseurs sont apparus (fonds d’investissement, fonds de pension, etc.) et avec eux une bulle spéculative qui fait évoluer le marché différemment de la réalité physique. En effet, on peut déstabiliser le système et donc les prix en gardant une grande quantité de stock. De plus les marchés de gré à gré sont peu régulés : les produits s’y échangent de manière opaque.
b- La lutte contre la spéculation
La France, qui préside le G20 pour 1 an, a fait d’une de ses priorités de remédier à la spéculation sur le marché des matières premières. Le 26 janvier dernier un rapport établi par une organisation de professionnels de la finance contenant des propositions a été remis à Nicolas Sarkozy. Cependant cela semble compliqué car pour réellement agir il faudrait s’entendre avec de nombreux pays qui n’ont pas tous les mêmes intérêts.
Conclusion :
Comme nous avons pu le constater, l’évolution des prix dépend de plusieurs facteurs. Non seulement la spéculation sur les marchés financiers tient un rôle dans l’inflation mais celle-ci est avant tout structurelle notamment du fait de la démographie. Plusieurs pistes de solutions ont été avancées