Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
En France, l’expression « Proche-Orient » désigne traditionnellement les régions de l’Est du bassin méditerranéen, de la

Turquie à l’Egypte (l’ancien « Levant »). L’expression « Moyen-Orient », quant à elle, s’est imposée depuis un siècle sous

l’influence des Anglo-Saxons, notamment à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Géographiquement, le Moyen-Orient se

définit comme l’ensemble des pays de l’Asie de l’Ouest et du Sud-Ouest, de la Turquie à l’Iran, voire l’Afghanistan, et du Sud du Caucase à la péninsule Arabique, ensemble qui comprend en outre l’Égypte.
Les interrogations suivantes peuvent guider l’étude :
Quels facteurs font de la région un foyer particulier de conflits et comment agissent-ils ?

Pourquoi ces conflits ont-ils dans le monde une telle résonnance, tant par leurs conséquences directes que par leur retentissement ?

I) Une région à forts enjeux
Plusieurs éléments de contexte expliquent le caractère particulièrement conflictuel du Proche et Moyen-Orient, en permettant de comprendre la résonnance à l’échelle mondiale des conflits qui le traversent :

1) Une grande importance géostratégique : La position de carrefour de la région. Historiquement, le Proche et Moyen-Orient est une zone de passage mettant en contact l’Europe et l’Asie, suscitant l’intérêt et les appétits des puissances extérieures depuis le XIXe siècle. Le canal de Suez ( crise de 1956) permet de comprendre l’importance géostratégique de la région sur la question du pétrole.

2) Une grande diversité ethnique et culturelle : Une mosaïque de peuples et de religions se partage historiquement le Proche et le
Moyen-Orient. Les trois grandes cultures dont l’influence se fait sentir dans la région : les Perses (Iraniens), les Turcs et les Arabes.

La grande opposition entre les deux grands courants de l’islam : Sunnisme et Chiisme( Iran principalement). La population