Le procès de jésus
INTRODUCTION :
Le procès de Jésus ne cesse de susciter des débats. Les modalités de son procès sont déconcertantes, si l'on se réfère à ce que l'on connait du droit de l'époque : aucune reconstitution des faits ou des procédures connues ne résiste à l'examen à partir des évangiles, qui exposent un double procès, permettant de présenter une double motivation, religieuse chez les Juifs et politique chez les romains. La question de ce procès (question historique) est d'autant plus difficile à résoudre que le temps et l'antisémitisme chrétien au cours des siècles écoulés l'ont recouverte de multiples enjeux politiques et religieux.
L’affaire est également portée devant la justice romaine. Les grands prêtres n'ont pas le jus gladii (droit de glaive, soit droit de vie et de mort), qui n'appartient qu'au pouvoir romain. Le procès doit donc se dérouler selon la procédure romaine. Jésus est interrogé par un juge romain qui a les pouvoirs de prêteur, et exécuté selon un supplice romain. C'est donc un procès purement romain décidé au nom de la lex majestatis, ou crime de lèse-majesté impériale. Selon le droit romain, Jésus a été bien jugé. En effet, lorsque Pilate lui demande s'il est bien le roi des juifs, Jésus répond « Tu l'as dit » et tombe sous le coup du crime de lèse-majesté impériale. Le texte qui figure sur le titulus, « roi des juifs », finit de démontrer le motif de la condamnation.
C'est le plus long procès de l'Histoire, et il est loin d'être clos ! Si Jésus fut arrêté, jugé, condamné et exécuté en moins de vingt-quatre heures, le dossier reste toujours ouvert, au terme de deux millénaires d'« instruction ». Périodiquement, des thèses ou hypothèses originales apportent de nouvelles pièces à « l'affaire », sans qu'aucune certitude ne jaillisse. Pourtant, la part d'ombre s'efface peu à peu devant l'acharnement des paléographes, des historiens ou des juristes. Dans cette enquête inlassable, rien n'est négligé, et les moindres fragments de