Le profil sociologique de l'altermondialiste
Boris Gobille est Maître de conférence en science politique à l’Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines de Lyon, il est également chercheur au Laboratoire Triangle-CNRS. Ses travaux portent sur Mai 68, les crises politiques, les mobilisations collectives et l’altermondialisme, ainsi que sur la profession d’écrivain, l’écriture et les avant-gardes littéraires.
En 2008, il a publié « Mai 68 » aux Editions de La Découverte, codirigé un ouvrage collectif intitulé « Mai-Juin 68 » aux Editions de l’atelier, et contribué, aux côtés de nombreux écrivains, à écrire, « Mai 68 », édité par Catherine Flohic aux éditions Argol. Ses recherches sur la littérature ont été aussi exposées dans de nombreuses revues académiques et des colloques internationaux.
Il est membre fondateur de la galerie Castillo/Corrales basée à Belleville, Paris, où il a notamment organisé en mai 2007 l’exposition « L’arrière-saison » du cinéaste Philippe Grandrieux, avec lequel il prépare un ouvrage pour Metronome Press. Il a aussi publié dans les revues Nioque et If, et collaboré à Metronome à plusieurs reprises.
L’extrait étudié en l’occurrence porte sur le thème de l’altermondialisme, qui selon les termes de l’auteur « n’est pas un phénomène figé et homogène, c’est un processus, une nébuleuse aux frontières floues. »
Ce mouvement est identifié en tant que dynamique sociologique, qui s’analyse en une logique de contestation, en réaction à la mondialisation libérale que le monde connaît actuellement, mais ce n’est pas uniquement cela.
Tel que l’explique Boris Gobille, il ne s’agit pas d’un mouvement unifié et clairement identifiable sur la scène internationale ; mais bien plus d’une pluralité de groupements se revendiquant de tendance altermondialiste. La tentative de définition de ce phénomène est rendue d’autant plus ardue car « il n’y a pas de mouvement altermondialiste susceptible d’être identifié à une organisation, mais