Le progrès technique peut-il être aliénant ?
A première vue notre technique s’enrichit de jours en jours, d’années en années et devient de plus en plus impressionnante. Aujourd’hui, grâce à notre technique, qui englobe tous les objets crées par l’homme pour agir sur l’environnement, nous avons élaboré des avions, des robots, des machines gigantesques. Mais alors que la technique est par définition le moyen de dominer la nature, les avancées techniques, plutôt que d’être envisagées comme un progrès, sont souvent conçues comme un danger, que ce soient le nucléaire, l’essor industriel ou encore l’élaboration d’armes toujours plus efficace. Le progrès technique peut-il donc être aliénant ? Entre la fascination pour une technique au service du bonheur humain et sa diabolisation devant ses dangers, ne peut-on pas trouver un juste milieu entre ces deux extrêmes ? Dans quelles mesures, le progrès technique peut-il être aliénant ? Le mot techné en grec signifie le savoir faire, elle vise l’efficacité. Le progrès technique est donc l’amélioration des conditions de vie de chacun. Pour répondre à ces problématiques, nous verrons dans un premier temps que la technique est bien un progrès car elle permet à l’homme de devenir libre vis à vis de la nature. Nous montrerons après que cependant, l’homme peut se perdre dans la technique malgré les bienfaits qu’elle promet. Enfin nous nous demanderons qu’est-ce qui rend la technique aliénante.
Tout d’abord la technique a une origine mythologique. Elle nous est expliquée dans le mythe de Prométhée, raconté par le sophiste Protagoras, dans la reprise platonicienne du mythe. Platon reprend le mythe d’Hésiode. Lorsque les Dieux primitifs créèrent les futurs êtres vivants qui constituent aujourd’hui notre planète, ils chargèrent à deux frères titans, Prométhée et Epiméthée de répartir toutes les qualités de façon équitable. Épiméthée commença alors à donner à chacun des qualités selon ses attributs, comme par exemple des