Le protectionnisme est-il de retour?
L’après crise sera probablement marquée par un recul du libre échange, en effet avec la récession, la perte d’emploi, nous pouvons penser que certains pays voudront reporter leurs problèmes sur les autres en favorisant le protectionnisme. De ce fait les grandes institutions internationales n’ont cessé de montrer les aspects négatifs du protectionnisme. Pour l’instant pas de doute mais à ces craintes se sont ajouter les échecs pour conclure le cycle de la Doha, des difficultés qui tiendraient plus aux faibles bénéfices. Ainsi plusieurs économistes tendent à dire que le protectionnisme pourrait être plus réel quand la croissance reviendra.
Pas de fermeture des marchés. D’après Zhou Xiaoyan, un haut fonctionnaire chinois, 103 pays en Novembre 2009 ont lancés une attaque contre la Chine en boycottant les produits provenant de cette dernière. Ainsi, si protectionnisme il y aura, la Chine en sera la première victime.
Pour Simon Evenett, le protectionnisme est bien de retour avec plus de 297 mesures protectionnistes à travers le monde depuis novembre 2008. Pour preuve, un tiers des politiques nationales dont l’objectif est de sauvegarder les économies de l’effondrement.
Quant à Pascal Lamy directeur général de l’OMC, il y aurait un glissement vers le protectionnisme, mais il insiste sur le fait que l’économie mondiale est aussi ouverte qu’avant la crise.
Le rejet de Doha. A Doha en 2001, on souligne l’existence de tensions commerciales. Le but de la Doha était de libéraliser le commerce ce qui est contraire au protectionnisme. Ainsi les gains de bien être résulteraient de la conclusion d’un accord. Certains modèles montrent que les gains à attendre seraient faibles pour les pays riches, un peu plus important pour les pays émergents et négatifs pour les pays les plus pauvres.
Un protectionnisme post-crise ? Certains gouvernements peuvent être incité à adopter des mesures ressemblant à du protectionnisme.