Le protectionnisme et la croissance
Introduction
Depuis une vingtaine d’année le libre-échangisme s’est pleinement imposé, cependant on note que le protectionnisme effectue un retour dans les discours des pays du Nord face à la concurrence de plus en plus forte des pays émergents, de plus, la tentation protectionniste revient à chaque période de crise économique.
Le protectionnisme est une politique économique fondée sur l’application de mesures visant à favoriser les activités économiques nationales au détriment de la concurrence étrangère (à l’aide d’instruments tels que les droits de douane, les quotas, les subventions ou les restrictions volontaires d’exportation…).
Dans la théorie économique classique, on trouve habituellement l’idée que le libre-échange est favorable à la croissance économique, entendue comme l’augmentation soutenue et durable de la production de biens et services d’un pays (on retient comme indicateur de la croissance, l’évolution PIB). Ainsi, on comprend que si le libre échange est favorable à la croissance alors le protectionnisme lui est néfaste.
C’est pourquoi des institutions internationales ont été créées pour lutter contre le protectionnisme. Le GATT (traité international sur le commerce extérieur en 1947) se propose de démanteler progressivement les obstacles au libre échange. L’OMC, née le 1er janvier 1995 d’une réforme du GATT a pour objectif essentiel d’assurer la libéralisation du commerce international afin de favoriser la croissance économique. On observe qu’entre 1947 et 1994, le niveau moyen de droits de douane est passé de 40% à 8% ; cette baisse des protections s’accompagne dans la même période d’une multiplication par 5 du PIB réel mondial.
Cependant la politique de l’OMC connaît des critiques virulentes et des doutes apparaissent sur la réalité du lien entre l’ouverture internationale et la croissance.
On est amené à se poser la question suivante : Le protectionnisme peut-il être favorable