Le Président de la République sous les IIIème et Vème Républiques françaises
Michel Debré, dans son discours devant le Conseil d'Etat du 27 août 1958, va qualifier le Président de la République comme étant « la clef de voûte des institutions ». La fonction de Président de la République est une fonction exercée par une personne élue, d'un suffrage qui évoluera suivant le temps, et qui assume les attributions étatiques que ce titre lui confits. La République, dans Du contrat social, de Jean-Jacques Rousseau, est définie comme étant : « Tout État régi par des lois, sous quelque forme d'administration que ce puisse être ; car alors seulement l'intérêt public gouverne et la chose publique est quelque chose. Tout gouvernement légitime est républicain ». Le caractère légitime est constitutif de république. Cela reviendrait, dès lors, à la définition de Lincoln qui disait clairement que la république avait comme principe « la gouvernance du Peuple, pour le Peuple et par le Peuple ». La IIIème et la Vème République suivent ces paroles. La création de l'institution présidentielle au sein du pouvoir exécutif date du 20 décembre 1848 lorsque Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er, prêta serment devant l'Assemblée Nationale suite à sa victoire aux élections présidentielles. La première au suffrage masculin direct en France. La fonction du Président de la République va évoluer de siècle en siècle. La IIIème République fût proclamée, suite à la défaite de Napoléon à Sedan, le 4 septembre 1870. Par une loi dit constitutionnelle du 10 juillet 1940, qui avait pour but d'abroger les lois constitutionnelles de 1875, la IIIème République s'estompa. Le 4 octobre 1958 est la date à laquelle la Constitution de 1958 a été approuvée par voie de référendum. De ce fait, c'est le début de la Vème République française, l'actuelle république en France. La Constitution de 1875, doté de trois lois à valeur constitutionnelle, et la Constitution de 1958, ont pour principe