Le péritexte des romans par lettres, une imposture du langage
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Contributions
DEUIL ET MÉLANCOLIE Extrait de Métapsychologie
Sigmund FREUD
Après nous être servis du rêve comme du modèle normal des troubles psychiques narcissiques, nous allons tenter d’éclairer l’essence de la mélancolie en la comparant avec l’affect normal du deuil. Mais ici nous sommes obligés de faire un aveu préalable qui nous préservera de surestimer le résultat obtenu. La mélancolie dont le concept est défini, même dans la psychiatrie descriptive, de façon variable, se présente sous des formes cliniques diverses dont il n’est pas certain qu’on puisse les rassembler en une unité, et parmi lesquelles certaines font penser plutôt à des affections somatiques qu’à des affections psychogènes. Notre matériel se limite, en dehors des impressions dont tout observateur peut disposer, à un petit nombre de cas dont la nature psychogène ne fait aucun doute. Nous abandonnerons donc d’emblée toute prétention à ce que les résultats de ce travail aient une validité universelle et nous nous consolerons en considérant qu’avec nos moyens de recherches actuels, nous ne pouvons guère trouver quelque chose qui ne soit typique, sinon pour toute une classe d’affections, du moins pour un groupe plus restreint. Le rapprochement de la mélancolie et du deuil est justifié par le tableau d’ensemble de ces deux états. Dans les deux cas, les circonstances déclenchantes, dues à l’action