le racisme au Brésil
Est un fait social qui a une dramatique traduction dans les statistiques ethniques du pays. Au-delà des écarts socio-économiques abyssaux relevés entre les Afro-brésiliens et les Blancs, le « racisme cordial » s’exprime également au travers d’une idéologie du blanchiment.
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En l’an 2000, une étude de l’Observatoire Afro-brésilien, d’après les résultats du recensement de la même année réalisée par l’IBGE, indiquait que pour 4$ de richesse produite au Brésil, presque 3$ se retrouvait dans la poche des Blancs (qui représente 53,8 % de la population). Les Noirs et les Métis (45,3 % de la population) se partagent le dollar restant.
En d’autres termes, les Blancs captent 2,86 fois plus de richesses (salaires, retraites, aides sociales etc.) que les Noirs et Métis.
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L’homme blanc accapare à lui seul la moitié de la richesse brésilienne. Les femmes noires, grandes victimes de toutes les discriminations, captent 3 fois moins de richesses que leurs alter-ego blanches. Les femmes blanches, quant à elles, captent deux fois moins de richesses que leurs frères mais sont toujours mieux dotées que les hommes noirs ou métis.
On peut donc prétendre que le racisme au Brésil a un impact économique plus fort que la discrimination sexuelle, dans un pays qui parfois semble avoir érigé le machisme en vertu.
La même étude montre que :
Les 10 % les plus pauvres captent à peine 1,2 % de la richesse nationale. Parmi eux, 73 % sont noirs et métis.
Les 10 % les plus riches captent 49,2 % de la richesse nationale. Parmi eux, 82,2 % sont blancs et 17,5 % sont noirs ou métis
Les 20 % les plus riches captent 64,6 % de la richesse nationale. 49,4 % de ce total est accaparée par les Blancs. racisme3En 2007, le salaire moyen d’un Noir était encore pour moitié inférieur à celui d’un Blanc. Les Afro-brésiliens sont, sans surprises, sur-représentés dans les emplois sous-qualifiés (domestiques, travaux agricoles,