Le racisme
L'évolution historique des cultures montre que le phénomène de racisme trouve son fondement dans la conception que les hommes ont pu se forger de l'altérité. En témoignent notamment les sentiments de xénophobie engendrés par les luttes tribales ou ethniques.
Dans l'Antiquité grecque, l'affirmation d'une identité collective par opposition à certaines ethnies et à certains groupes de population se traduisait par le fait que les citoyens des cités appelaient « barbares » ceux qui vivaient en dehors des limites du monde grec.
La pratique très ancienne de l'esclavage et du servage illustre également les rapports de domination qui existaient au cours de l'histoire entre ethnies et peuples divers, ou même à l'intérieur des sociétés et des groupes culturels. Maîtres et esclaves pouvaient à l'époque antique être d'une même origine ethnique, mais les différences sociales étaient clairement marquées : les esclaves n'avaient pas accès à la citoyenneté ni à aucun droit de quelque sorte que ce soit. La même règle fut appliquée aux peuples vaincus à la guerre et réduits en esclavage. Ce dernier exemple, dans lequel l'oppression s'exerce sur des groupes humains spécifiques, culturellement différents de leurs oppresseurs, correspond à la pratique préconisée par les thèses racistes formulées à l'époque moderne.
Les premiers