Le Rapport de Brodeck : Les Animaux
Quand les villageois voient apparaître l'Anderer pour la première fois ils voient ses animaux aussi. En effet quand il arrive dans le village et descend de son cheval il rencontre trois femmes :
« “Son nom est Monsieur Socrate, avait-il dit en désignant l’âne, et voici Mademoiselle Julie, saluez Mademoiselle Julie, je vous en prie”, et le beau cheval avait penché la tête à deux reprises, ce qui avait fait reculer et se signer les trois femmes présentes. J’entends encore sa petite voix quand il nous avait présenté ses deux bêtes comme s’il s’était agi d’humains, et qu’on était tous restés ébahis. » (23-24)
En effet dans ce passage L'Anderer semble considérer ses compagnons comme des humains, des amis ou même des membres de sa propre famille :
« Mes amis – et là il désigne d’un geste l’âne et le cheval – et moi-même avons fait une longue route et sommes bien fatigués. » (183)
« Il saluait son cheval et son âne, les appelait toujours par leurs noms, et les vouvoyant ... » (192)
« Les matins, il allait à l’écurie, comme à son habitude, visiter son cheval et son âne. [...] Il ne se plaignit pas, fit lui-même le nécessaire, les bouchonna, les pansa, leur parla à l’oreille, les rassura. mademoiselle Julie montra ses dents jaunes et Monsieur Socrate secoua la tête de haut en bas ... » (339)
Il fait signe de respect envers ses bêtes puisqu'il les vouvoies et les appeler par des noms tel que «Julie» ou même «Mr.Socrate» et semblent éprouver de la compassion pour eux puisqu'il reconnaît que la route a dû être éprouvante pour eux aussi et demandera un enclos où il pourront être bichonnés, nourrit et abreuvés. Tous les matins il leur rend visite afin de garder les liens qu'ils ont crées et que les animaux ne se sentent pas abandonnés. Ainsi, il les soignes, les câlines et même leur parle.
Après l'épisode dans l'auberge de Schloss où l'Anderer «ira trop loin» dans la vie privé des habitants du village, les villageois vont