Le realisme
Le Réalisme - XIXème siècle
Résumé
Exactitude de la description de la réalité, qui est observée méthodiquement (endroits, costumes, coutumes, langage...).
Importance des groupes et des familles : le héros est souvent le représentant de tout un groupe social. Grande exactitude historique et sociale.
S'intéresse beaucoup à la société, aux problèmes sociaux d'actualité (misère, maladie, boisson, moeurs marginales, importance des ouvriers, difficultés des petits bourgeois, aisance des grands bourgeois...).
Fascination pour la science exacte et la biologie des espèces.
Le réalisme observe tous les milieux sociaux, toutes les situations (à comparer au journalisme). Volonté d'objectivité physique et morale, même si le sujet est scabreux ou choquant.
Apprécie les grands cycles romanesques, le pathétisme et l'édification morale.
Style objectif (pas de jugement de l'auteur) où le roman semble sortir de l'esprit des personnages. Abondance des descriptions, exactitude du parler (régional, social...).
Zola définira un réalisme plus dur : le naturalisme.
La pratique du roman réaliste, plus que l'idéologie réaliste, va fonder un canon pour la fiction moderne, qui va évoluer à partir de ce modèle fort.
Le livre devient une marchandise dans un marché ; les auteurs publient beaucoup par épisodes, dans des journaux populaires (le roman-feuilleton) ; les très grands succès apparaissent.
Honoré de Balzac : (1830-1850) La Comédie humaine, un très grand cycle de fictions (environ une centaine de romans) qui se centre sur une population imaginaire de Paris et de la Province, de plusieurs origines sociales (quelques personnages principaux, 3.000 secondaires).
Étudie l'homme comme une espèce animale. Veut tout analyser et tout représenter, car tout à un sens. Balzac définit par sa pratique le canon du roman.
Gustave Flaubert : (1857-1880) critique les excès et les ridicules de la bourgeoisie qui rend les gens malheureux et bêtes. (Madame Bovary