Le relais
En voyage, on s'arrête, on descend de voiture ;
Puis entre deux maisons on passe à l'aventure,
Des chevaux, de la route et des fouets étourdi,
L'oeil fatigué de voir et le corps engourdi.
Et voici tout à coup, silencieuse et verte,
Une vallée humide et de lilas couverte,
Un ruisseau qui murmure entre les peupliers,
- Et la route et le bruit sont bien vite oubliés !
On se couche dans l'herbe et l'on s'écoute vivre,
De l'odeur du foin vert à loisir on s'enivre,
Et sans penser à rien on regarde les cieux...
Hélas ! une voix crie : "En voiture, messieurs !"
Commençons tout d’abord par la description. Ce poème est constitué de trois quatrains en alexandrins classiques rimés. Les rimes sont plates et riches (voiture-aventure, verte-couverte, vivre-enivre) et elles alternent les finales féminines et masculines.
Ensuite, passons à la compréhension. Nous allons commencer par énumérer les différents champs sémantiques sont le voyage, avec les mots voiture, aventure, cheveux, routes… La nature, avec les mots vallée, lilas, ruisseau, peupliers, herbe, foin…
La fatigue, avec les mots fatigué, corps engourdi, couche, sans penser à rien… et enfin, celui de la couleur avec les mots lilas, herbe, foin et vert.
Ce récit se situe près de la nature, sur une route, car ils s’arrêtent et descendent de la voiture un moment, pour aller se reposer dans l’herbe.
Ils voyagent surement depuis longtemps car on apprend que les corps sont engourdis et les yeux fatigués de voir passer le paysage.
Les acteurs sont les passagers de la voiture qui sont fatigués du voyage et ne pensent qu’à se coucher dans l’herbe. Un autre acteur est le cocher, qui vient interrompre ce moment de détente en disant « en voitures, messieurs ».
Enfin, passons à l’interprétation. Dans ce poème, Gérard de Nerval exprime comment un voyage peut être fatiguant. Nous savons que durant sa vie, il a souvent voyager, pour fuir ce qu’il n’aimait pas. Nous pourrions deviner