Depuis son apparition dans les années 80, l'extrême droite a prouvé qu'elle était devenue une force politique importante au niveau européen. Il suffit d’observer les scrutins électoraux nationaux et européens pour s’en rendre compte. Ce phénomène est une conséquence de la crise et du malaise des populations les plus durement touchées par celle-ci mais également une réaction identitaire plus profonde face au processus de mondialisation qui bouleverse les cadres de vie et la configuration des sociétés européennes. D'un bout à l'autre de l'Europe, les partis d'extrême droite fondent la base de leur idéologique sur la promotion d'un nationalisme identitaire qui défend le cadre national et l'homogénéité des nations.

L'extrême-droite est une famille politique aux frontières relativement floues. Ainsi, ce terme peut qualifier des courants fascistes (néo-fascistes) ou nazis (néo-nazis), des groupes traditionalistes ou intégristes, des attitudes racistes ou différencialistes, jusqu'à certains partis nationalistes ou populistes.
Si les mouvements ou partis d'extrême-droite sont divers, leurs idéologies comportent des points communs : un patriotisme, un nationalisme et un traditionalisme encore plus poussés qu'à droite, un fort attachement à des valeurs nationales, identitaires, culturelles et/ou religieuses, et, parfois, un discours qui remet en cause les valeurs de la société d’un point de vue économique et social se voulant plus proche des milieux populaires. La xénophobie fait aussi partie de ce socle commun. Tous ces partis ont un même idéal de remise en ordre par un régime autoritaire, un même processus d'exclusion au nom d'un intégrisme identitaire et une même exploitation du thème de la "légitime défense" pour combattre l'immigration.

Les partis d’extrême droite constituent belle et bien une menace pour l’Europe. En effet, dans plusieurs Etats membres, des partis et des mouvements extrémistes propagent et défendent des idéologies contraires à la démocratie et